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Thierry Nutchey

Thierry Nutchey fait partie de ces gens dont on peut dire qu'ils ont tout vécu. Autodidacte, punk de la première heure, il a d'abord été forestier en Afrique. Plus tard, il se tourne vers le cinéma. On lui doit notamment un documentaire consacré à la militante humanitaire Marguerite Barankitseet la construction d'un cinéma humanitaire à Ruyigi, au Burundi.

Sur le plan littéraire, on lui doit un roman, Hyperferon ou le silence de la moelle, thriller dystopique paru chez Alamut éditions en 2021


De son propre aveu, la ligne la plus importante à ajouter sur son étonnant C.V est sans doute son combat contre le cancer dans les années 1990. C'est de cette expérience, et du constat de l'autorité sans réplique du corps médical que viendra progressivement dans son esprit l'histoire de Basile, ce voyou en perpétuelle quête d'équilibre dans une société où corps médical et autorité carcérale sont régies par une seule et même autorité, Le Grand Ministère de la Sécurité.

Des traitements obligatoires, des questions laissées sans réponse... si la rédaction d'Hyperféron n'avait pas anticipé la crise sanitaire que nous connaissons tous, le ton peut alors prendre une allure prophétique.

Mais n'y voyons pas un pamphlet politique. Plus qu'une enième redite de 1984, Hyperféron est d'abord un cri de liberté. Une histoire de voyou, écrit par un voyou assoiffé de vie, et qui refuse d'entrer dans tout ce qui ressemble de prêt ou de loin à un cadre.

De l'aveu de son auteur, ce n'est pas "dystopie", ni même "science-fiction" qui semble le mieux qualifier l'univers d'Hyperféron.

"Un critique littéraire m'a dit un jour que c'était de la littérature de voyou. Et franchement, j'aime bien."


L'interview de Thierry Nutchey

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