“Qui convoie avec le diable onques ne sera rédimé…”

“Médiéval”. Ce mot éveille à lui seul un imaginaire foisonnant, à la fois familier et lointain. Ce territoire littéraire encore mystérieux, où l’histoire rencontre bien souvent les mythes et la superstition, est un véritable terrain de jeu pour Cyril Sche Sulken et sa saga fantasy, Fatalis.

Loin de suivre les sentiers battus du genre, les personnages de cette saga n’explorent pas de simili-Terre du Milieu, et autre Westeros. Mais des territoires plus familiers : l’Allemagne médiévale, décrite à merveille dans un contexte historique que l'auteur maîtrise à la perfection.

Cyril Sche Sulken écrit avec l’érudition de l’historien, mais aussi avec une plume lovecraftienne qui construit une intrigue glaçante, où les démons possèdent les âmes et où la noirceur des enfers se cache peut-être à la prochaine page.

De la "fantaisie noire historique" en somme, comme il le décrit lui-même.

L’intrigue principale de ce temps de malheur, le XIIIe siècle, nous transporte à travers les souvenirs du vieux comte Hasbrin, seigneur du pays de Pein, victime d’une sinistre malédiction.

Autour des personnages de cette histoire, des sorcières et des démons qui la hantent, se tisse la toile de fond d'événements bien réels qui nous rappellent, si besoin est, que le moyen-âge était loin d’être une période de tout repos. La lutte des Guelfes et Gibelins, les chevaliers de l'ordre Teutonique, l’Inquisition …

C’est ce cadre qu’a choisi Cyril Sche Sulken pour élargir ce réel à son univers, et tisser ses intrigues à travers plusieurs romans. Sa saga Fatalis incarne la trame principale - à l’instar de celle des Skywalker dans l’univers Star Wars - mais également dans d’autres romans, comme La Chair des Anges (2017, auto-édité) et sans doute bien d’autres à venir.

Merveille du genre, laissez-vous emporter par les affres de la Fatalité (enfin, si vous l’osez). Et si vous avez peur de vous y aventurer seul, vous pouvez laisser Cyril vous y guider.