blog-img4

Jean-Yves le Rue

Pour l´amour de la Russie

Jean-Yves Le Rue fait sans conteste partie de ces gens dont on peut dire qu'ils sont des "personnages".

Un individu aussi mystérieux qu'insaisissable dont le moindre mot pousse votre raison dans ses retranchements les plus insoupçonnés.

Son travail est le fruit de collaborations comme celle avec l'autrice belarus Svetlana Svirina, avec qui il écrira Les Maîtres de la Réalité.

Un pur roman SF aux accents aussi quantiques que mystiques.

 

 

 

Cosmodrome de Baïkonour, 1970. La fusée décolle normalement, et semble suivre sa trajectoire sans encombre... avant de disparaître mystérieusement. Qu'a-t-il bien pu arriver à l'équipage ? Arsène est un être hybride, mais écartelé entre plusieurs mondes : il se sent chez lui sur Terre, mais a le sentiment de venir d'ailleurs. Pour tenter de résoudre l'énigme qui le tourmente, le jeune savant s'emploie à créer une science nouvelle, la « géno-psychiatrie ». Roman d'aventures palpitantes, kaléidoscope initiatique de visions inouïes, Les maîtres de la réalité explore des espaces inconnus et infinis qui se chevauchent et se bousculent jusqu'à parvenir, au bout du chemin, à la précieuse réponse à la quête de l'identité.

À le lire, on comprend rapidement que ses références touchent d'abord au monde slave et à la littérature russe. Mais pourtant, bien plus que les glorieux noms de Tolstoï, Gogol ou encore Dostoievski, c'est surtout le folklore et les chansons populaires qui sont une inépuisable source d'inspiration pour ce russophile venu de l'autre côté du continent. Car ce n'est pas une datcha perdue au fin fond de la Sibérie qui a vu naître notre auteur, mais une ferme au coeur de la Bretagne. Sans doute son éducation paysanne a éveillé en lui ce goût pour le populaire et le mystère dont seules les campagnes celtiques ont le secret.

Jean-Yves le Rue l'admet bien volontiers, sa langue maternelle n'est ni le Russe, ni le Français, mais bien le Breton. Ce n'est qu'en classe préparatoire qu'il découvrira la langue de Pouchkine, qui ne le lachera plus, au point d'obtenir un bourse pour se perfectionner à l'endroit le plus approprié pour cela : Moscou, et de devenir un éminent traducteur et spécialiste de la langue.

Ses travaux de traduction l'ont mené jusqu'à la Cour d'appel de Paris, tout en continuant, plus que jamais, d'enseigner et de publier ses traveaux universitaires. Ce qui ne l'empêche pas, au passage, de fréquenter les cercles artistiques, de s'essayer à la peinture, au cinéma... jamais rassasié d'expériences avec ce goût du travail acharné qu'il n'a jamais perdu depuis son enfance de paysan breton.

De cette vie d'étrangetés et de rencontres que retenir de lui, si ce n'est la certitude que cet homme-là vient d'un ailleurs probablement connu de lui seul.

Cet article a été publié le .